Approche progressive du ressenti global

Vous trouverez ci-dessous le script d’une méditation que j’ai écrite pour un atelier de « pleine conscience » orienté vers le corps et le ressenti. Je n’ai pas eu l’occasion d’enregistrer la séance, mais vous avez déjà le texte. Le texte est écrit en « nous » afin de vous engager à pratiquer la méditation en même temps que vos patients. À utiliser sans modération avec vos patients ou dans vos ateliers de méditation.

Installons-nous confortablement sur une chaise. Prenons le temps de nous détendre, étirons-nous si nous sentons que c’est bon pour nous.

Lorsque nous sommes bien installés, fermons les yeux et laissons-nous bercer par quelques respirations.

Faisons attention à notre posture. Observons la façon dont notre corps est positionné sur la chaise, comment il se manifeste dans l’espace.

Et respirons dans cette posture.

Imaginons que notre chaise est le prolongement de notre corps et modifions notre posture de façon à être bien campé sur les quatre pieds de la chaise, comme si ceux-ci étaient le prolongement de notre corps, comme s’ils étaient nos jambes. Modifions notre posture dans un sens qui incarne la présence attentive au monde. Vous pouvez par exemple décoller votre dos de la chaise et vous grandir quelque peu, ouvrir vos épaules et relâcher la nuque.

Et respirons quelques instants dans cette posture.

Prêtons attention à nos sensations périphériques, à notre peau, aux sensations de chaleur et de pression de celle-ci. Peut-être pouvons-nous observer le contact de nos vêtements avec notre peau, le contact de nos pieds avec le sol, les sensations de pression au niveau de notre assise. Peut-être pouvons-nous observer des zones de chaleurs et de fraicheurs. 

Et respirons dans ces sensations.

Observons comment notre respiration participe à nos sensations périphériques, les mouvements des épaules et des omoplates. Remarquons le contact de l’air avec notre lèvre supérieure à l’expiration et le contact de l’air avec notre cloison nasale à l’inspiration. 

Et respirons dans cette respiration.

Observons à quoi ressemble notre respiration. Comment se déroule-t-elle ? Du mieux que nous le pouvons, modifions légèrement notre respiration de façon à orienter celle-ci plus au niveau du ventre. Un peu comme si vous avions un ballon dans celui-ci que nous gonflions à l’inspiration et que nous le laissions se dégonfler à l’expiration. Respirons calmement et lentement. 

Et respirons dans et avec notre ventre.

Depuis notre ventre, entrons plus profondément en nous-mêmes. A l’intérieur de notre corps se trouve tout un monde de sensations diverses. Passons un peu de temps à les observer, sans trop les juger ni les nommer. Permettons-nous d’être simplement en contact de celles-ci, quelles qu’elles soient.

Et respirons dans ces sensations.

Dans ce monde intérieur, des expériences particulières se déploient, comme les pensées ou les images mentales ou d’autres productions symboliques. Prenez un peu de temps pour observer la présence de celles-ci avec curiosité. Il n’y a rien de particulier à faire avec celles-ci pour l’instant. 

Et respirons dans nos pensées.

Prenons un peu de temps pour nous baigner dans l’ensemble de notre expérience posturale, tactile, respiratoire, sensorielle et mentale.

Et respirons dans notre expérience corporelle globale.

Depuis cette expérience globale, prenons conscience des sons qui nous entourent. Commençons par les sons qui nous sont les plus proches, comme celui de la respiration, puis ceux de la pièce et enfin le murmure de l’extérieur. 

Et respirons dans cette expérience de notre corps dans le monde.

Prenons le temps de rester simplement assis, à respirer, dans le monde et dans notre être encore quelques instants avant de reprendre le cours de notre journée.

 

Egide Altenloh
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