Pleine conscience témoignage d’un participant

meditation-567593_1280Je vous présente ici le témoignage d’une jeune femme ayant été initiée à la pleine conscience. Il est encourageant et montre aussi qu’il est nécessaire d’avoir une certaine régularité de pratique pour observer des changements substantiels dans son quotidien.

J’ai commencé à pratiquer la méditation de pleine conscience il y a environs 1 mois et demi.

Je suis quelqu’un de très anxieux, souvent débordée par mes émotions. C’est principalement pour mieux gérer cela que je suis une thérapie et que j’ai été amenée à essayer la pleine conscience ;

Au premier abord, j’ai eu un peu de mal à voir en quoi ça pouvait m’aider…mais de toute façon ça ne pouvait pas me faire de mal !

Après avoir fait un exercice pendant la séance de thérapie, je me suis tenu à 2 séances par jour, de 10 à 20 minutes chacune, pendant environs une semaine et demie.

Lors des premières séances, j’ai ressentie assez souvent un grand calme après. Pas tout le temps, mais souvent.

Cette sensation de calme s’est depuis un peu estompée, mais j’ai pu constater que d’autres éléments positifs étaient apparus, non pas spécialement lors de la méditation en elle-même (même si j’arrive mieux aujourd’hui a repérer quand mes pensées m’embarquent, et je tiens plus facilement la position immobile aussi, ce qui est plus confortable!), mais plutôt dans mon quotidien.

En effet j’arrive aujourd’hui un petit peu mieux à me recentrer sur le moment présent, régulièrement, au cours de la journée. Je perçois un peu plus vite que mes pensées m’entraînent loin de l’ici et maintenant, quand j’anticipe ou quand je rumine. Ça me permet parfois de ne pas me laisser emporter par des émotions qui commencent à être trop forte.

J’avais essayer avant, de prendre conscience de ma respiration quand je sentais monter l’anxiété ou la panique…mais j’avais beaucoup de mal, je « m’accrochais » à l’angoisse, je ne parvenais pas à la lâcher, je voulais à tout prix trouver une solution. Je ne parvenais pas à laisser passer l’émotion comme on laisse passer un nuage, a accepter que cette émotion soit là. Donc je ne pouvais pas me concentrer sur ma respiration. Aujourd’hui j’ai l’impression d’y arriver un petit peu mieux qu’avant, pas toujours mais tout de même beaucoup plus souvent. Je pense que c’est parce que je m’entraîne à ne pas m’accrocher à mes pensées et à revenir à ma respiration,régulièrement, pendant les exercices quotidien de méditation. Ces entraînements un peu « à froid » sans émotions débordantes (enfin pas tout le temps en tout cas!) me permettent d’y parvenir dans les moments plus compliqués.

J’essaye de faire régulièrement mon trajets maison-travail en pleine conscience. Je fais attention à mon environnement et à mes sensations, et quand je me rends compte que je suis en train de planifier ma journée ou de m’inquiéter, je reviens à ma respiration. Cet exercice m’aide aussi je crois, à me recentrer sur le moment présent plusieurs fois par jour, et parfois à retrouver plus vite mon calme.

J’alterne aujourd’hui des exercices de 10 à 30 minutes, le plus souvent 2 fois par jour, avec ou sans cd de méditation guidée ; Le CD m’a parfois aidé à garder la motivation. Je sens que je commence à en avoir moins besoin, moins envie, je peux souvent faire sans.

J’ai l’impression que cette pratique m’apporte beaucoup de petits bénéfices, c’est assez discret mais je sens que cela amorce en moi de réels changements d’attitude au quotidien. Je compte bien continuer de développer ma capacité à être là, ici et maintenant.

Egide Altenloh
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